14 avril 2022
Partager sur
L’immeuble 12 rue du Docteur Brésard à Guéret sera déconstruit en 2023
Action symbolique dans le déploiement du Nouveau Programme National de Rénovation Urbaine (NPNRU) sur le quartier Albatros, la déconstruction de l’îlot situé au 12, Brésard à Guéret aura lieu en 2023. Ce programme, d’une ampleur inédite, mobilise tous les savoir-faire de l’Office public de l’habitat de la Creuse.
Une action spectaculaire
Le Nouveau Programme National de Rénovation Urbaine (NPNRU) du « quartier Albatros » de Guéret (Charles de Gaulle, Brésard, Olivier de Pierrebourg, Beauregard, Sylvain Blanchet et Madeleine Chapelle) comprend plusieurs actions fortes pour améliorer le cadre de vie de ses habitants : l’aménagement et la résidentialisation des pieds d’immeubles, la sécurisation et la création de cheminement doux, l’implantation du Tiers-Lieux La Quincaillerie au cœur du quartier prioritaire ou encore la réhabilitation de 181 logements sur l’îlot Charles de Gaulle. Mais l’action la plus spectaculaire est, sans nul doute, la déconstruction de l’immeuble situé au 12 rue du docteur Brésard. Un immeuble de 10 étages, comptant 75 logements et situé dans une zone urbaine dense, la mission s’annonce complexe. Mais l’objectif est clair : ouvrir et verdir le quartier.
Première étape, le relogement
La première étape de cette transformation du quartier de Brésard a été de reloger les habitants de l’immeuble n°12. Elle a commencé par une réunion d’information en juillet 2019. S’en sont suivies des semaines d’accompagnement individuel assuré par une chargée de commercialisation et une conseillère sociale de Creusalis. Ces dernières ont pris le temps et beaucoup de précautions afin de trouver des logements adaptés et dans lesquels les locataires pourraient se projeter. Ces précautions étaient d’autant plus importantes que, pour certains, ce déménagement revenait à tourner un long chapitre de leur vie. 2 locataires vivaient dans l’immeuble depuis 1968 ! Après cette période d’accompagnement, les déménagements se sont succédés jusqu’au dernier qui a eu lieu en janvier 2021. Sur les 45 foyers présents 1 an et demi plus tôt, seuls 3 ont décidé de ne pas rester locataires de Creusalis.
En compétition, grignotage vs foudroyage
C’est la technique du foudroyage de l’immeuble qui a été favorisée plutôt que celle du grignotage, ou « découpage de l’immeuble morceau par morceau ». S’appuyant sur l’utilisation d’explosifs, le foudroyage permet de réduire considérablement la durée et les nuisances du chantier, ainsi que son empreinte environnementale : moins de poussières, moins de bruit, moins d’utilisation d’eau, moins de dépenses de carburant. Aussi, pour le confort de vie des habitants du quartier, les nuisances liées au chantier se concentreront essentiellement sur la journée du tir, le dimanche 02 avril 2023. S’ensuivront deux mois d’évacuation des gravats au cours desquels le niveau de nuisance sera réduit.
Une déconstruction par foudroyage
Creusalis avait deux options pour procéder à la déconstruction de l’immeuble : le grignotage, qui consiste à découper bout par bout le bâtiment, ou la technique du foudroyage qui s’appuie sur l’utilisation d’explosifs. C’est finalement la deuxième qui a été retenue et cela pour plusieurs raisons. Tout d’abord, ce choix permet de réduire considérablement la période de nuisances pour le voisinage. Là où la technique du grignotage implique des mois de chantiers avec des engins lourds, le foudroyage permet de concentrer les nuisances sur le jour du “tir” et, dans une moindre mesure, les 2 mois qui suivent pour évacuer les gravats. Autre avantage, et non des moindres, la déconstruction par foudroyage est beaucoup moins gourmande en eau et en carburant. Le grignotage implique, en effet, d’arroser le chantier pendant plusieurs mois afin de limiter les nuisances liées aux poussières et l’utilisation de gros engins pendant toute la durée du chantier.
Un chantier de 10 mois
Pour concevoir et mettre en œuvre ce projet d’une ampleur inédite dans le département, Creusalis a fait le choix de s’appuyer sur le groupe Ginger. Les équipes de l’Office travaillent en ce moment même sur le lancement des consultations afin de sélectionner les entreprises qui interviendront sur le chantier. Cette sélection sera entérinée d’ici le mois de juin et les ordres de service seront adressés en juillet. Le chantier proprement dit débutera, lui, en septembre par les opérations de désamiantage. Celles-ci se prolongeront jusqu’à la fin de l’année 2022. De janvier à mars 2023, les entreprises procéderont au curage du bâtiment. La préparation des extérieurs débutera, elle, en février 2023 et durera jusqu’au jour du “tir”, le 2 avril 2023. Enfin, les mois d’avril et mai 2023 seront consacrés à l’évacuation des gravats et à la remise en état du sol, afin que le quartier de Brésard puisse commencer à écrire son nouveau chapitre.
Les financeurs du projet
Une opération de cette ampleur nécessite inévitablement d’importants moyens financiers. Et c’est l’État, par le biais de l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU), qui apporte une grande partie des fonds nécessaires avec une enveloppe de près de 2 millions d’euros uniquement dédiée à cette opération. Creusalis, pour sa part, va y consacrer un peu plus de 900 000 € sur fonds propres.